Manipulating search engines for profit become a serious problem (Brin & Page 2000)
23 Décembre 2008
Le message envoyé par la Commission de sécurité des consommateurs est clair et on ne peut plus alarmiste: Les cheminées ethanol sont des bombes à retardement !!
Diantre ! Ayant investit dans un de ces modèles que j'ai vendu sur Discounteo cet automne, je suis immédiatement interpelé par cette mise en garde diffusée en boucle sur les ondes ce matin.
Les cheminées ethanol sont un produit tendance. Il suffit de regarder l'évolution du mot clef sur google. La popularité grandissante de cette alternative à la cheminée traditionnelle est logique: Ce produit intelligent et design est mieux adapté au mode de vie urbain.
L'impact du message d'alerte est donc fort car il va bénéficier de la popularité du concept et l'attaquer violement. Clairement cela va planter ce marché pour un bon moment.
De quoi est-il question au juste ?
- Risque de brulure: Certes il ne faut pas rallumer ou recharger la cheminée lorsqu'elle est chaude. Oui une flamme de cheminée ça brule. Il me semble que tout à chacun est conscient de cela en achetant sa cheminée.
- Risque de rejet de monoxyde de carbone: La combustion de l'ethanol est censée rejeter du dioxyde de carbone et de la vapeur d'eau, si elle se déroule normalement. En cas de manque d'oxygene, elle peut en effet rejeter du monoxyde de carbone. N'ayant aucun élément précis sur la question, je ne suis pas en mesure de savoir si ma cheminée brule bien ou non. Et je ne vais pas ouvrir ma fenêtre en plein hiver pour être sur que ma cheminée ne manque pas d'oxygène...
Une chose est sûre: "Monoxyde de carbone" ça fout les jetons. Je m'imagine déjà en train de mourir dans mon sommeil par asphyxie...
Enfin bon, laisser tourner une cheminée bioethanol toute la nuit, au prix de l'ethanol, et au vu de l'autonomie des réservoirs standards, ce n'est pas à la portée de tout le monde ! D'ailleurs le test conclue que les seuils atteints lors des tests sont loin d'être mortels.
- Rejet d'Oxyde d'azote: Plusieurs heures d'utilisation de cheminées bio pourrait produire l'équivalent d'une bonne pollution à l'oxyde d'azote. A priori rien de bien pire que ce que l'on respire le matin dans les bouchons sur le périphérique, mais cela mérite que l'on cherche une solution, ou au moins que l'on installe un capteur de mesure dans la salle de la cheminée.
En fait le noeud du problème se trouve au niveau des bruleurs. Le bruleur est une pièce techniquement complexe qui coute cher et explique le prix élevé actuel des cheminées sur le marché.
Or l'envol de ce marché a donné des idées à de nombreux acteurs: Et depuis quelques mois on voit sortir des cheminées non discountées entre 300€ et 500€, la ou il y a un an rien n'existait en dessous de 1000€ !
L'écart de prix monstrueux entre l'entrée de gamme et les meilleurs modèles ne s'explique pas que par le design. La tentation peut être grande de faire des économies sur la production des bruleurs.
Je pense donc que le message de cette association arrive à point pour signaler qu'il serait bon de normaliser la technologie des brûleurs face à la tentation de sortir des produits techniquement peu fiables.
Sur ce jeune marché, l'effort d'innovation doit porter autant sur la technologie que sur le design.
Je déplore juste que le message soit aussi alarmiste et mette en cause tous les produits sans distinction. Du coup ce sont les vendeurs de détecteurs d'oxydes qui vont se frotter les mains !
MAJ: Le reportage sur France3 qui en parle: