Manipulating search engines for profit become a serious problem (Brin & Page 2000)
10 Juin 2008
La FEVAD publie l'indicateur Benchmark Group concernant l'emploi dans le domaine du e-commerce.
+21% des effectifs en 2007
Comme toujours il y a ceux qui voient le verre à moitié plein, et ceux qui voient le verre à moitié vide.
Pour ma part je trouve le marché de l'emploi e-commerce très dynamique et je confirme les tensions sur certains types de compétences.
A lire en parallèle: Olivier de pecheur.com fait le point sur les problématiques de changement d'échelle. Il rappelle un point important pour la gestion de la croissance: Il faut souvent plus que doubler son équipe pour absorber deux fois plus d'activité, sauf à investir dans les outils et les hommes en amont. Les effets de seuil sont nombreux quand on intègre toute la chaine du e-commerce.
Peu de profits, beaucoup d'embauches et de nombreux effets de seuil. Ces constats expliquent le succès du modèle de la place de marché. Amazon marketplace, la galerie RueDuCommerce, Pixplace de Pixmania... les plus grands pure-players se focalisent sur cet axe, et même de moins grands comme Spartoo addict. Seul Cdiscount n'a pas choisi cette voie parmi le top 10 e-retail. (Pour combien de temps ? J'imagine assez bien le n°1 français sortir une offre marketplace pour le salon e-commerce de septembre ou juste avant noël)
Cet engouement se retrouve dans les déclarations du PDG de Priceminister qui vise à faire de son entreprise la championne de l'intermédiation.
Mais ce modèle marketplace n'est pas la panacée. Pour bien fonctionner, une place de marché s'appuie sur un effet de réseau. Sans un nombre très important d'utilisateurs et de marchands, elle ne crée pas de valeur ajoutée. Il y a donc très peu de place de généralistes en la matière...
Certains ont d'ailleurs beaucoup de mal à croire qu'il y a de la place tout court, comme Olivier. Je me rappelle également du propos d'un patron/entrepreneur d'un site concurrent qui me confiait qu'il prenait comme pure hérésie d'aller sur une place de marché. Car cela implique d'ouvrir sa base clientèle à la concurrence. Se tirer une balle dans le pied selon lui.
A l'opposé donc, on observe un mouvement inverse, avec des acteurs qui se structurent dans le but de tenir les seuils de croissance et lever les barrières majeures, en compartimentant les espaces de vente. Segmentation extrême: Tout le contraire de l'effet de réseau avec des espaces dédiés aux marques. De récentes levées de fond très importantes montrent l'intérêt d'investisseurs pour cette approche tranchée: Inspirationnal Stores pour le luxe, Mixcommerce...)
Au milieu de tout cela, l'e-marchand qui veut maîtriser de A à Z toute la chaîne n'est pas rendu. Voilà pourquoi certains analystes indiquent depuis quelques mois des licenciements à venir dans le secteur (cf l'étude Plimsoll que j'évoquait en janvier).
Les bons chiffres de l'emploi dans le secteur sont donc très encourageants mais à prendre avec du recul. Tant le secteur continue d'évoluer à vitesse grand V...